« Continual learning is the key to continual living », ce credo qui anime notre équipe est au cœur de l’actualité. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a proposé de faire de 2023 l’année européenne des compétences afin d’encourager la formation des citoyens, qu’ils soient travailleurs ou demandeurs d’emploi. L’enjeu est de pouvoir mieux répondre aux pénuries de main d’œuvre actuelles et d’anticiper les réalités du marché de travail à venir.
Par le passé, limité aux secteurs techniques et STEM (sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques), la pénurie de main d’œuvre s’étend aujourd’hui à plusieurs autres secteurs. Les causes sont multifactorielles mais on constate que beaucoup de postes restent non pourvus par manque de profils possédant les compétences adéquates. La compétence est devenue une matière première, très recherchée. Encore faut-il qu’elle garde sa qualité et sa valeur dans le temps.
Augmenter la compétitivité des entreprises est un objectif clairement affiché par les institutions mais le développement des compétences doit aussi être considéré comme un levier pour assurer la transition écologique et permettre aux citoyens de s’accomplir et s’épanouir. Plus que jamais, la formation a un rôle sociétal global à jouer. Et l’ambition est grande : la stratégie Europe 2030 souhaite qu’au moins 60 % des adultes participent à des actions de formation chaque année. Ce chiffre ambitieux ne sera possible qu’en ayant une vision inclusive qui soit attentive à ne laisser personne de côté.
Un taux de formation faible
Chez nous en Belgique, selon les chiffres de l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique), en 2021 seuls 7,5 % des adultes wallons âgés de 25 à 64 ans ont déclaré avoir participé à des cours ou à des formations. Si on peut déplorer le faible taux, on peut se réjouir que la situation évolue favorablement. Les chiffres en Wallonie sont, en effet, passés de 4,2% en 2002 à 7,5% 2021. La volonté politique est de voir la courbe continuer à grimper et, dans ce cadre, différents moyens sont déployés.
Le bon plan pour se former
Pour soutenir la formation continue des travailleurs, la législation sociale belge a récemment évolué. À partir de 2023, les organisations qui comprennent au moins 20 travailleurs sont tenus d’élaborer des plans de formation pour le personnel de leur entreprise. Le contenu de ce plan de formation dure un an. Mais pour le reste, il existe une certaine liberté de manœuvre : le plan peut contenir des formations formelles et informelles et le format même du plan peut différer d’une entreprise à l’autre. À chacun de construire le dispositif qui correspond le mieux à son secteur et ses besoins.
Bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, l’idée est d’insuffler, petit à petit, au fil du temps, une culture de l’apprentissage au sein de l’entreprise, parmi les travailleurs et dans la société de manière générale. Continual learning is the key to continual leaving.
Pour aller plus loin :
- Proposition de DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL relative à l’Année européenne des compétences 2023 (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
- SPF Emploi, Formation et Concertation sociale
- Loi du 3 octobre 2022 portant des dispositions diverses relatives au travail – Chapitre 9
- Lien vers le rapport
- Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (2019), Gender Equality Index 2020 : key findings for the EU (Indice d’égalité entre les sexes 2020 : principaux résultats pour l’UE), Office des publications de l’Union européenne, 2021
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